Fin du 19e siècle.
Mathieu Balle, un sculpteur de Cerfontaine.
« Marbre » rose ou moellon de calcaire rose provenant de la carrière de la Redoute à Cerfontaine.
En juillet 1981, la vasque du bénitier de droite a été renversée sur le sol.
Heureusement, il n’a subi aucun dégât, cela prouve la solidité de la pierre locale.
Cependant, pour éviter que cela se reproduise, les deux bénitiers ont été consolidés avec des tiges en fer.
Les bénitiers sont des cuves ou des vasques en pierre de taille dans lesquelles se trouve l’eau bénite, de l’eau qui a été bénie par le prêtre de la paroisse.
Cependant, on se purifiait déjà avant les prières dans les religions post-christianisme ou judaïques.
Le bénitier est un élément emblématique de l’architecture religieuse chrétienne.
On le trouve traditionnellement à l’entrée des églises. Les fidèles y trempent leurs doigts pour faire le signe de croix, un geste de purification, de protection et de souvenir du baptême.
L’usage de l’eau bénite remonte aux premiers siècles du christianisme, vers le IVe siècle.
À l’époque, elle servait déjà à bénir les personnes, les maisons ou les objets, et à éloigner les influences néfastes.
Très vite, un récipient fixe destiné à contenir cette eau est apparu dans les édifices religieux : le bénitier.
Son utilisation s’est répandue au cours du Moyen Âge, période à laquelle il est devenu un élément liturgique reconnu. Placé à l’entrée de l’église, il marque symboliquement la transition entre le monde profane et l’espace sacré.
Au fil des siècles, notamment durant la Renaissance et l’époque baroque, les bénitiers ont également pris une dimension artistique. Dans les églises les plus riches, ils étaient parfois sculptés avec raffinement, ornés de motifs religieux ou d’anges.
Aujourd’hui encore, le bénitier conserve sa fonction rituelle. À l’entrée et à la sortie des offices, les fidèles y font le signe de croix pour se préparer à la prière ou pour repartir sous la protection divine. L’eau qu’il contient est bénie par un prêtre, souvent le dimanche ou lors de grandes célébrations. Elle peut aussi être utilisée dans les processions ou pour bénir les personnes et les objets.
Néanmoins, l’usage du bénitier a connu des adaptations récentes, notamment lors de la pandémie de COVID-19, où le contact direct avec l’eau bénite a été temporairement suspendu dans de nombreuses églises.
En résumé, le bénitier est à la fois un objet de foi, un symbole de purification, et parfois même une œuvre d’art. Il rappelle à chaque fidèle son baptême et l’invite à entrer dans l’église avec un cœur pur et recueilli.