Fin du 19e siècle.
Les vitraux sont en verre et ils ont coûté la somme de 10 672,47 francs à l’époque, en 1884.
Ces vitraux étaient installés tout autour des façades de l’église afin d’amener un maximum de luminosité dans le bâtiment.
Certains sont figuratifs (ils représentent un Saint ou un décor,) et d’autres ne le sont pas, ce ne sont que des assemblages de couleurs.
Malheureusement, entre le 12 et le 15 mai 1940, Cerfontaine connaît un lourd bombardement par l’artillerie et l’aviation allemande.
Si, par miracle, aucune bombe n’est tombée dans l’église, d’autres sont tombées dans l’Eau d’Heure juste à côté.
Le souffle des explosions et les bouts de ferrailles ont pulvérisé presque tous les vitraux du flanc droit de l’église.
Pour réparer les dégâts, des vitraux blancs et opaques (donc moins chers,) ont été placés et sont toujours présents des années plus tard.
Ces vitraux sont presque tous coiffés d’une rosace qui représente les symboles de différents Saints, dont les noms sont inscrits dans la vitre.
Les vitraux, en plus de laisser entrer la lumière dans l’édifice, permettent d’illustrer les textes sacrés dans les églises. Un support de communication à une époque où la majorité des gens ne savaient pas lire. D’autres vitraux, plus abstraits, laissaient l’imaginaire des paroissiens travailler tout en fournissant une belle palette de couleurs.
Les premiers vitraux apparaissent dans les églises européennes au début du 12e siècle, mais étaient encore très rares, car les édifices, de style roman, ne proposaient que très peu d’ouverture vitrée, et celles-ci étaient de petites tailles.
Quand arrive l’architecture gothique au 13e siècle, les architectes mettent en place de plus grandes ouvertures afin d’amener beaucoup plus de lumière naturelle dans les édifices religieux. Une aubaine pour les maîtres verriers qui vont pouvoir améliorer leur art.
Mais les vitraux à l’époque n’offrent pas encore une grande palette de couleur, c’est au 14e siècle que les nouvelles techniques de création des vitraux permettront d’apporter plus de choix de couleur. Les vitraux deviennent donc plus grands, plus colorés et peuvent recevoir plus de détails.
Le 15e siècle voit apparaître les premiers véritables « tableaux » de vitraux qui permettent aux architectes et aux maîtres verriers de ne plus tenir compte uniquement de l’encadrement des pierres pour délimiter leur création.
Les vitraux continuent d’évoluer jusqu’à la fin du 18e siècle avec plus de couleurs et des vitraux qui s’exportent dans les châteaux, mais la Révolution française en 1789, et les idées anticléricales qui sont véhiculées vont amener la destruction dans les églises. Les vitraux ne sont pas épargnés et les pillages viennent vider les édifices religieux, quels qu’ils soient.
Faute d’argent, ces vitraux sont remplacés par des vitres blanches et opaques.
Mais la mode des vitraux connaît un second souffle au 19e siècle et au 20e siècle, bien que les styles soient plus industriels, alors que l’art nouveau ou l’art déco pointe le bout de son nez, ce qui va encore apporter de nouveaux styles et de nouvelles idées modernes dans les églises.